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 Tonight you and I (Isaac)

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AuteurMessage
Amalya Gallagher

Amalya Gallagher


+ posts : 49
+ inscription : 02/12/2012

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MessageSujet: Tonight you and I (Isaac)   Tonight you and I (Isaac) EmptyMar 4 Déc - 20:03

Tu me regardes, je le sens bien.


Il est là. A nouveau. Son regard se pose sur toi. Et il te marque comme au fer rouge tant tu le sens persister uniquement sur toi tandis que tu danses. Comme la première fois où il s’est tenu dans le public avant de disparaître à la fin de ton show. A la recherche de sa cigarette. A la recherche de la lapine perdue. Connerie. Foutaise. T’en sais rien. Mais comme sous un murmure sournois tu lui adresses un sourire moqueur avant de poursuivre le spectacle, puisqu’il s’agit de ton show, de ton moment de gloire. Ca aussi ce sont des conneries auxquelles tu ne crois même pas. Parce qu’à la fin de celui-ci, même si tu dissimuleras certaines de tes courbes contrairement à d’autres moments, tu sais qu’ils baveront plus encore à l’idée de les imaginer. De penser à la sensation presque mystique d’être celui qui aura la gloire et surtout l’ivresse. Salopard. Salopards. Mentalement tu ajoutes ce s. Tu n’es pas une pute. Tu le cries. Tu le hurles. Et tu leur craches à la face. Parce que tu vaux mieux que tout ça, mais tu ne le sais plus, c’est tout. La musique suspend son rythme. La mélodie s’estompe. Tes prunelles reviennent se poser à l’endroit où il devrait se trouver, mais il n’est plus là. Tu le poursuis et l’entrevois qui sort. Il quitte le club. Comme l’autre soir. Et tu te demandes s’il sera dehors comme l'autre soir, à t’attendre et à disparaître tel un psychopathe adorateur. Mais tu t’en fous quand tu repousses ta chevelure d’un geste las et que tu disparais dans les coulisses. Rien qu'un connard de plus dans ta vie. Tu t’en fous… ou tu te mens ? Car tu crèves de savoir s’il sera dehors. Tu crèves de savoir s’il ne fait qu’attendre sa clope ou s’il t’entraînera en enfer.

Devant le Red Neons.

Jean, talons hauts, débardeur, chemise, blouson et châle. La jeune femme retoucha rapidement le maquillage plus léger qu’elle arborait quand elle quittait le club par la sortie des artistes. Le mot avec ce goût d’élégance qui se voulait tout aussi trompeur qu’une fumée de cigarette. Presque une brume inoffensive, elle n’était qu’un mensonge de plus sur le chemin de l’existence de celle qui regardait les messages sur son portable. Une adresse et une date s’inscrivaient en lettres manuscrites, petite confession d’une soirée d’escort à venir. Rien d’ignoble malgré le sens que ce mot pouvait avoir dans la bouche de certaines personnes, car contrairement à ce que d’autres pays ou agences avaient fait de ce nom, Amalya ne s’allongeait jamais pour arrondir ses fins de mois qui étaient plus que coquettes. Au contraire, même si certains lui faisaient effectivement cette proposition, aucun ne la forçaient, et certains comprenaient qu’elle n’était qu’une femme comme les autres, et qu’il suffisait de la séduire, de l’endormir par des paroles douceâtres et amoureuses. Les hommes ne sont que des menteurs.

Une vérité aux yeux de la jeune femme qui glissa son téléphone dans son sac juste avant de sortir, la porte s’ouvrant sur elle par la bienveillance d’un vigile qui était payé pour garder cette porte, et qui darda un regard appuyé sur celui qui se trouvait effectivement dans la rue. Elle n’eut pourtant qu’à laisser ses doigts glisser sur le bras de ce dernier pour que ses prunelles reviennent jouer avec les siennes et qu’elle lui adresse un léger sourire. De toute manière, à présent qu’il l’avait vue, son observateur inconstant allait sûrement disparaître dans la nuit. La porte se referma donc derrière elle, alors qu’elle s’avançait dans la rue, extirpant de sa poche un paquet de cigarettes… Mais il restait immobile, les yeux obstinément braqués dans sa direction. Étrange… ou pas. Peut-être voulait-il qu’elle tienne parole après cette première rencontre où elle lui avait dérobé une clope d’une façon qui sortait franchement de l’ordinaire. Aussi, loin de se démonter, Amy jeta un coup d’œil de chaque côté et traversa la rue pour le rejoindre, inconsciente sûrement de prendre un risque, alors qu’elle faisait sortir légèrement l’une des tiges blanches de son paquet qu'elle lui tendit. « Une cigarette ? » demanda-t-elle tout simplement.
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